LA TÊTE DANS LES ETOILES

samedi 2 juin 2007

Texte de Rosine Lévy

Ambiance citadine


Surtout des voitures, des voitures
Et des murs si hauts, si droits
En passant si près on ne voit pas les toits
Le goudron, les pavés recouvrent le sol
Nul place pour l’espace,
L’énigmatique et la fantaisie.

C’est toujours en passant sous un portail
Que se trouve l’aventure !
Soit verte, soit grise avec quelques dorures
Ourlées de ciment vieillies par le temps.

Je passe par là où mes pieds ne me conduisaient pas
Accueil étourdissant d’un vol de pigeons
Baignade familiale des canards
Tourbillons dans l’eau de poissons
Et au loin les cygnes
Soulignent la rive.

La rencontre sera-t-elle de ce côté-là ?
A travers les grands peupliers
Si régulièrement plantés
Suivant un plan méthodique
Qu’un ingénieur des travaux a exécuté
Poursuivi par une idée fixe.

Les sons de la ville me parviennent maintenant :
Voiture ambulance lancinante
Bruit de battement d’ailes dans le ciel
Ronron monotone de la machine diesel
Pas perdus des promeneurs du soir
Aux chaussures à talon, tac, tac, tac, tac, tac, bavards
Ceux des vélos équilibrant
Le boum de la porte qui se ferme
Et les voix de-ci, de là
En langue étrangère incompréhensible
Rassurante la fontaine crépite sous les à coups du vent

Où sont les fantômes des âmes oubliées ?
Au fond des cafés ?
Dans la vitrines figées ?
Les passants s’y penchent prudemment
Afin de ne pas perdre le fil de leurs vies
En ce début de soirée.

Rosine Lévy

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